NOTE DE CONCEPT : TRIPTYQUE D’AFRICAIN LIONS AWARDS (ALA)
Malgré une vie professionnelle qui pousse à un individualisme exacerbé, nous n’avons jamais été autant amenés à nous interagir, à partager nos expériences pour nous enrichir mutuellement. C’est cela la mondialisation que tous les acteurs, y compris les entrepreneurs culturels, devront intégrer dans leurs modes opératoires pour être un pont entre les individus, les métiers et les continents.
La connexion entre hommes et femmes évoluant dans des métiers aussi variés que l’agriculture, les arts, la communication et les lettres, la Banque, les assurances, les RH, le Business et la finance, le BTP, les énergies, le commerce et la gestion, l’enseignement et la recherche scientifique, l’hôtellerie, le tourisme et la restauration, l’industrie et l’environnement, la mode et la beauté, la santé et le social, les sciences, l’électronique et l’informatique, la politique… est une richesse formidable dont on est loin de soupçonner l’étendue.
Unir les talents de ces secteurs variés dans un projet novateur et intégrateur est une formidable aubaine, mais surtout un défi qu’il nous plairait de relever, à savoir jeter un pont entre les trois continents chers à notre cœur, a savoir l’Afrique, la Mère-Patrie, L’Europe et L’Amérique qui sont des pôles de concentration des talents de la diaspora africaine à travers le monde.
D’où le concept de triptyque : trois continents, trois éditions, trois panneaux dont les deux volets extérieurs se referment sur celui du milieu.
LA DIVERSITÉ AU CŒUR DES STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT
Le triptyque d’ALA est un concept émergent, une initiative ambitieuse dont les premières éditions pour l’Amérique et l’Afrique seront lancées officiellement en 2020 par le comité d’ALA et ses partenaires.
Aussi bien sur le continent que dans les diasporas, les talents des Africains s’expriment diversement et méritent d’être valorisés davantage pour apporter de la plus-value dans la production des services et des richesses qui font cruellement défaut au développement socio-économique et culturel du continent.
La création de cette plus-value est une niche qu’ALA voudrait investir avec ses partenaires sur les trois continents et avec le soutien de l’ensemble des partenaires qui croient en l’Afrique et en le génie de ses filles et de ses fils.
Pour arriver à cette fin, un travail de fond dans le domaine de l’identification des talents, des génies et des jeunes pousses (start-up) est indispensable. Ce travail d’identification doit s’étendre aux universités où éclosent des génies, aux domaines sportifs, de la recherche, des technologies et au champ culturel qui renferme le plus grand nombre de disciplines (arts plastiques, mode et création, cinéma, arts urbains, littérature, musique, journalisme, vidéo, télévision, chorégraphie, théâtre, etc.).
L’objectif ultime de la détection de ces talents et de leur récompense est de tirer la jeunesse africaine vers le haut ; de la stimuler et de lui inculquer le « fighting spirit », ce qui lui permettra d’occuper honorablement sa place dans un monde où la concurrence est la seule loi du marché qui vaille.
Parallèlement, le but de l’initiative est de convaincre la jeunesse africaine qu’elle peut se sortir d’affaire en entreprenant sur le continent puisqu’elle aura été connectée à des réseaux en Europe et en Amérique lui permettant de gagner dignement sa vie. En plus, du fait de cette connexion, la jeunesse africaine bénéficierait d’une possibilité de mobilité légale, ce qui la soustrairait des réseaux mafieux de traite d’êtres humains qui finit toujours dans des drames horribles.
Enfin, en escomptant sur une bonne gouvernance avec les jeunes générations qui accèdent au pouvoir politique sur le continent, la sempiternelle question de la « fuite des cerveaux» serait réglée du moment où les personnes cultivées, à leur retour, trouveraient sur le continent des débouchés dignes de leur formation et de leurs prétentions salariales.
Quand bien même il est une initiative privée, le triptyque d’ALA devrait bénéficier du soutien des pouvoirs publics, des universités, des entreprises et des sociétés civiles africaines pour autant qu’il crée une dynamique novatrice qui encourage la créativité, l’entreprenariat et surtout l’excellence.
L’intérêt des États au projet est aussi d’attirer les binationaux qui pourraient transférer une partie de leurs affaires dans leurs pays d’origine pourvu que la garantie de leurs investissements soit assurée. A tous points de vue, le bénéfice de l’initiative est assuré pour les États qui pourraient, de ce fait, se concentrer sur leurs tâches régaliennes qui leur coûtent déjà suffisamment de ressources.
Malgré l’histoire et la géographie qui les unissent, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique ont de gros efforts à accomplir pour s’interpénétrer, se comprendre, se tolérer et s’accepter. En Europe et en Amérique, beaucoup de jeunes africains vivent en toute illégalité, squattent des ghettos, travaillent au noir, sombrent dans la délinquance, la drogue et le crime. D’autres, qui ne disposent d’aucun document, ne peuvent même plus rentrer chez eux et deviennent des apatrides par la force des choses.
En toute modestie, ALA pourrait devenir un acteur social qui dialoguerait avec les pouvoirs publics d’ici et d’ailleurs, avec les municipalités, les ONG et les sociétés civiles. Sa crédibilité pourrait venir à bout de certaines réticences traditionnelles qui plombent les meilleures initiatives sur le continent africain.
S’il réussit à se doter d’un Comité scientifique composé de personnalités connues et reconnues, de personnalités politiques issues de l’immigration, de célébrités, de talents et de modèles inspirants, ALA réussirait, à coup sûr, à construire ce pont entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, et constituerait cette petite lueur d’espoir dans un monde où les nationalistes, les populistes, les racistes et les suprématistes de tous bords ont le vent en poupe.
Triptyque d’ALA Copyright © africainlionawards.com