Le professeur Denis Mukwegé est un chirurgien gynécologue congolais.
À l’Est de la république démocratique du Congo, sur 1000 naissances 7 femmes meurent en accouchant.
En 1999 il fond donc l’hôpital général de Panzi destiné à être une maternité à Bukavu capital du Sud Kivu, mais quelque temps après l’ouverture de son hôpital, il voit surtout arriver des femmes victime de viol et de mutilation, l’hôpital se transforme alors en centre spécialisé à l’accueil des survivantes de violence sexuelle, il opère sans relâche des femmes des fillettes parfois voire même des bébés, il les écoutera péniblement raconter leur histoire, leurs yeux ont ce l’on ne peut supporter, il organise une prise en charge psychologique et juridique ainsi qu’une aide à la réinsertion sociale.
De médecin à d’homme scientifique Denis Mukwegé devient militant pour améliorer et rendre plus digne la vie de ses patientes, il démontre par ses publications la nécessité d’un état de droit pour diminuer l’impunité et améliorer une politique de santé indispensable pour la bonne prise en charge de ses patientes, il attire les projecteurs sur un génocide volontairement oublié, il dérange, sa visibilité le met en danger et 2012 il est victime d’une tentative d’assassinat.
Il vit actuellement dans une maison entourée des barbelés au sein de son hôpital et protégé par des gardes du corps, il devient le plus grand spécialiste au monde à la réparation de traumatisme de l’appareil génital de la femme et met au point des nouvelles techniques chirurgicales enfin d’améliorer des opérations, les recherches scientifiques du docteur aboutissent à une thèse de doctorat présentée à l’université libre de Bruxelles en octobre 2015 des nombreuses opérations deviennent des premières mondiales, il est désormais professeur Mukwegé et un homme des sciences récompensé par des nombreux prix académiques, il est notamment nommé au titre de « docteur honoris causa » de l’Université catholique de Louvain (UCL) en Belgique.
« Le diplôme de docteur honoris causa est un grand honneur, un insigne d’honneur. Mais quel honneur mérite un homme qui n’a fait que tout ce qu’un être humain normal doit faire ? », a déclaré le Dr Denis Mukwege lors de son discours. Le médecin congolais a indiqué qu’il aimerait se réjouir des honneurs mais que la violence infligée à la femme congolaise, dont le corps, matrice de la vie, a été transformé en champs de bataille, empêche toute jubilation. « Notre honneur est donc de préserver notre humanité, notre honneur est de préserver la dignité de la femme congolaise et, d’ailleurs, de poursuivre notre lutte et notre travail, de tendre la main aux blessés de la vie, et de rester en harmonie avec notre conscience dans une société en perte de repères», a-t-il déclaré.
En 2014 il reçoit le prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit ». Ce prix décerné à des personnes ou à des organisations qui se battent pour les droits de l’homme ou la liberté d’expression.
Il est auteur de plusieurs publications scientifiques.
Comme l’a écrit Marguerite Yourcenar “L’insondable mystère de l’univers place à intervalles réguliers sur la ligne du temps des piliers généreux, qui éclairent le monde quand il s’égare”. Le docteur Denis Mukwege est un de ces piliers de la bonne fortune de l’histoire.
J’ai donc le plaisir et l’honneur de connaitre le docteur Mukwege personnellement. Entre gynécos, respect mutuel, chimie professionnelle. Tous les deux, nous partageons cette volonté de se battre pour l’amélioration des soins médicaux pour les femmes en essayant d’améliorer leurs situations dans la société en général.
Et pourtant il y a une différence entre nous ; Mukwege n’est pas un gynécologue comme les autres. Il joue en “Champions League”. Non seulement il est le Messie pour les femmes, mais aussi c’est un croisé contre la guerre et l’injustice. Mukwege est devenu un symbole de la lutte pour l’égalité de la femme, pour les droits de la femme, n’oublions pas que c’est une importante lutte ; les femmes sont tellement importantes dans la société, comme il aime le dire lui-même : « si on détruit les femmes, on détruit toute une société » et que nous aussi, ici en Europe, nous devons continuer le combat.
Le docteur Denis Mukwege est classé par le time parmi les cent personnalités les plus influentes au monde, son combat pour les droits humains, contre l’injustice, l’impunité et le silence lui val l’envie d’être récompensé par le prestigieux prix Nobel de la paix 2018 aux côtés de ce héros Congolais du 21ème siècle a décidé de mener son combat jusqu’au bout soigner cela à qui on ne donne pas la parole en République Démocratique du Congo où chaque semaine on apprend des nouveaux massacres, des nouveaux cas de viol.